Daniel & Jean-Claude Besse

Natation Vélo Course

News: Entraînements et camps

TDFO (1/2)

Prologue : vite fait, bien fait

Cette année, c’est à peine rentré des USA que j’ai l’occasion de participer au TDFO pour revoir tous les copains du Rushteam. L’horaire est par contre serré et je suis censé arriver à la maison aux alentours des 16h pour remonter mon vélo en vitesse et repartir deux heures plus tard direction Cheseaux pour le départ. Mon premier avion Atlanta-Londres en a toutefois voulu autrement et après avoir été retardé aussi bien au départ qu’à l’arrivée, ma correspondance décolle sans moi. Longue queue au guichet pour changer de ticket vu que je ne suis pas le seul dans ce cas mais rien ne semble presser le flegme du personnel british. Bref, 2h15 plus tard je vole dans un avion presque vide ; ou je dors devrais-je dire puisqu’après avoir très peu dormi dans mon long vol transatlantique, je suis cette fois-ci endormi avant même le premier passage des hôtesses. Pas un gros repos avec tous les réveils pour ci et çà malgré tout. Une fois à Genève, la valise sort très vite et après une petite attente pour mon vélo pendant laquelle je prends déjà mon ticket de train, je me sens enfin près à rentrer. Je dois malheureusement faire encore un autre détour par le bureau des réclamations pour la poignée qui a été littéralement arrachée ; celui-ci sera très court par contre, l’agent m’a fait une constatation pour mon assurance mais eux ne font rien car « les poignées sont à l’extérieur et donc fragile par définition ».

Pierre-André et Gianna, tous motivés qu’ils sont, viennent me retrouver à la gare de Morges en voiture et nous nous dirigeons ensemble vers le départ du TDFO. Les vélos sont déjà sur le toit avec l’ancien orange à P-A que j’utiliserais ce soir-là. Un petit troc pour changer le jeans en un cuissard et arborer mon beau T-Shirt Popeye, puis quelques kilomètres pour chauffer les jambes, discuter avec Matthieu et vérifier que je ne m’endors pas sur le vélo et finalement nous voilà déjà au premier briefing. Cette année le peloton est très petit surtout suite aux désistements de dernière minutes, mais bon l’organisation est tip top et Anton ainsi que Gilbert nous guide en parole sur un parcours que je connais bien. En l’absence de Jean-Claude, Cédric et Galla, je crois que je suis le mieux classé au maillots jaune, blanc, à pois et vert de l’année passée. L’objectif n’est toutefois pas d’en garder un seul mais de limiter la casse sur Philip pour pouvoir animer les étapes suivantes.

Je suis le dernier à partir mais je ne verrai personne de tout le parcours. Ma gorge me brûle dès le départ en passant entre deux champs de colza et après mes cuisses tirent un peu dans la relance et le guidon de tri me manque sur les longues lignes droites. Certainement pas mon meilleur chrono mais assez content à l’arrivée. Les classements me donnent 1’30 de retard sur Philip, 30’’ sur Matthieu et secondes sur P-A et Joël. Les commentaires fusent donc et c’est vrai qu’il faudra se donner pour aller chercher Philip les jours qui suivent. On redescend ensuite à vélo avec une ou deux gouttes dans Crissier avant de remonter mon vélo, vider les valises et avaler une bonne assiettée de lasagnes heureux de retrouver la maison.

Marchairuz et faux-plats descendants

L’étape du jeudi est une étape où la tactique se veut cool et relax. Le passage du Marchairuz représente la seul difficulté mais la fin d’étape est trop longue pour véritablement essayer quelque chose. Matthieu et moi nous mettons d’accord pour lui donner le maillot vert et moi essayer celui à pois. Après la déneutralisation, nous laissons partir les quelques irréductibles de l’attaque du kilomètre 0 et c’est ainsi que tour à tour Nicolas, Benoit et P-A prendront quelques mètres sur le peloton. Matthieu s’impatiente un peu avant Lavigny bien que le sprint ne soit qu’à Gilly, mais après Aubonne je finis donc par donner le rythme. Personne ne tente le sprint et c’est presque décevant car ça annonce un peu la couleur de ces prochaines étapes. Peu après, Philip et Chauncey nous font un début d’attaque. Matthieu saute dans les roues de suite et surpris que je suis il me faut une petite cinquantaine de mètres pour rejoindre, mais l’accélération manque de mordant et le peloton tout entier finit par revenir. Toute la première partie du Marchairuz qui se trouve encore dans les villages se fait au rythme, dicté principalement par Philip ou moi avec Matthieu et Chauncey dans les roues et quatre ou cinq yoyos qui prennent quelques mètres de retard dans les parties plus pentues et reviennent sur le plat ou nous nous reposons devant. Je discute beaucoup avec Philip sur cette partie et me sens facile. Après le demi-tour à gauche de l’intersection, la donne change du tout au tout. Philip appuie un peu plus et c’est Matthieu qui vient à côté de lui. Les discussions ont stoppé net et les rares bruits sont dus aux souffles qui commencent à se faire marqués. J’ai un peu de peine à suivre même par moment et j’attends le sommet avec impatience. Sur les cinquante derniers mètres je trouve la force de faire une petite accélération qui ne me convainc pas moi-même, mais qui suffit malgré tout pour passer le sommet en tête. A la descente, Matthieu tire un peu le début car Chauncey a concédé un tout petit retard. En bas à Bière, il se met même à tirer de bons relais et après discussion on s’accorde de tirer mais de ne pas trop se crever non plus. Chauncey est désormais seul dans le vent, mais Philip est calé dans notre roue et il ne prend évidemment aucun relais. Matthieu veut faire le sprint de Cottens et l’étape et je lui dis alors que Philip ne fera pas le sprint mais il faudra être attentif entre Aclens et Moulin-du-Choc car il risque d’attaquer comme c’est ensuite une descente qu’il aime bien. Rien de très spécial ensuite avec des relais entre Matthieu et moi. Mes jambes reprennent un peu des couleurs mais je donne carte blanche à Matthieu pour jouer la victoire d’étape quitte à me sacrifier. On croise juste Stef qui est arrêté au feu de Ballens avec une petite mine. A la fin de mon relais au giratoire au bas d’Aclens, Philip accélère d’un coup et je dois laisser partir. Matthieu le suit par contre. Après trente mètres je tiens l’écart pendant encore une bonne centaine de mètres, mais ensuite de cela je ne fais que regarder la distance s’agrandir avec un petit sourire quand même puisque Matthieu est dans le sillon de Philip et qu’il le passera sans doute au sprint. L’après-midi, la récupération consiste en une petite natation à Mont-Repos suivie de la première bière du weekend en ville de Lausanne.

Transition par la Bessonne

L’étape du vendredi est une vraie étape de transition. Une ou deux petites bosses au programme mais trop de plat et de vent de face pour attaquer véritablement. Vaut-il la  peine d’attaquer ? Je ne sais pas. Faut-il faire le forcing ? Dur à dire. Je doute un peu de mes jambes à ce moment-là. Bref, le départ d’étape est assez classique avec P-A qui nous fait un interminable relai entre Pompapples et Vallorbe avant les quelques échappées de ceux qui ne dérangent plus au classement général. Je prends le commandement ensuite pour revenir en douce avant le village de Ballaigues où nous tournons sur la Bessonne. Petite montée raide dans le village, puis nous nous retrouvons sur une petite route dans la forêt. La pente redevient potable mais le répit n’est que de courte durée avec la partie la plus raide et la plus ventue à la sortie de la protection des arbres. Philip donne le rythme à Chauncey et moi alors que Matthieu doit faire une belle accélération pour revenir après avoir déraillé. Au sommet c’est à nouveau moi en tête suivit de très près par Matthieu qui me laisse les points comme prévu, mais j’ai comme l’impression qu’encore une fois ni Philip ni Chauncey n’essaie. La descente et les faux-plats de derrière se font tranquillement et c’est à peine perturbés par Chauncey qui nous force à nous lever pour le sprint de Sergey que nous faisons cette magnifique partie au pied du Jura pour rejoindre la deuxième bosse. Philip nous dit que Gilbert a dit qu’elle serait encore plus raide que la première… si c’est possible. Tous les quatre partons donc tout peinard jusqu’à Villard-Burquin puis suivons Fontalchez et sommes surpris lorsque le sommet est annoncé à 100m sans avoir vu la partie raide venir. Je me sentais bien au rythme mais n’arrive pas à sprinter malgré tout et c’est Matthieu et Chauncey qui passent en tête pour les points du GPM. Sur les bords du lac de Neuchâtel, le groupe est cohérent sans être trop rapide jusqu’à 5km environ de Bevaix où Chauncey nous remet une attaque après un relai de Matthieu. Tout le monde finit donc par refuser ses relais et c’est en pistards quasiment arrêtés sur la route avec uniquement des attaques de Chauncey et des retours de Matthieu que nous rejoignons tant bien que mal Bevaix. Après une traversée de village et des travaux à bien 20km/h, Matthieu nous met une attaque bien sèche sur le premier raidillon pour la Rouveraie. Il ne lâche personne (sauf presque moi), tout comme Chauncey lorsqu’il en remet une ensuite. A moins de 500m de la ligne, Philip se montre pour la première fois avec une grosse accélération qui fait exploser tout le monde. Chauncey n’essaie même pas de suivre, Matthieu s’accroche sur quelques pauvres petits mètres et je monte comme je peux entre les deux. Il me semble être arrêté là, mais je finis par rattraper Matthieu et finir avec lui. Philip nous reprend tout de même une trentaine de secondes sur presque rien et nous sommes tous quatre couchés dans le pré épuisés de ces efforts. Les autres nous rejoignent peu après et il en a fallu de peu pour que la blague de Philip lorsqu’il s’est fait klaxonner à 9km/h à l’entrée de Bevaix que « on va voir bientôt P-A nous passer comme un boulet » ne se révelle être une prophétie auto-réalisatrice.

L'écart sur Philip est désormais conséquent et il faudra donc se montrer attaquant (si ce n'est pas pour reprendre le maillot jaune, ce qui risque d'être difficile, au moins pour le forcer à tirer et ne pas le laisser passer ses journées de leader en mode peinard). Place donc maintenant à l'étpae reine de montagne, mais surtout aux attaques qui partent dans tous les sens (et aux défaillances qui vont avec). Mais pour cela, suspens... la suite suivra bientôt (de toute façon, le récit est déjà long comme ça, donc je m'accorde une pause).



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Unlucky 13

Je suis de retour à Londres depuis jeudi passé, et en revenant en Suisse j'avais dit avoir adoré Londres sauf pour 3 choses (sportivement parlant) :

  • Des routes de campagnes à l'extérieur de la ville pour le vélo.
  • Une piste d'athlétisme pour des séances sérieuses.
  • Un groupe rapide et régulier pour la motivation.

Et puis j'ai appris tout récemment l'existence d'une piste d'athlétisme à un petit 7km de chez moi, ça vaut la peine d'essayer. Jeudi, à peine débarqué, je prends mon vélo et rejoins (après un petit détour parce que le chemin Google Maps Biking était pas prévu pour un vélo de course) le stade. Un fort vent souffle, et peu de monde présent (mais le monde arrivera vers 18h30-19h). Je me lance sur un 200-300-400-500-400-300-200 que je ferai deux fois. Mes temps ne sont pas géniaux, mais il faut persévérer pour chasser ce manque de forme ces dernières semaines. J'apprends que le mardi un groupe assidu et rapide s'entraîne là à 19h, le rendez-vous est pris.

Tuesday Intervals

Apparemment j'ai déjà oublié les habitudes britanniques, et arrive pour 18h50 sur la piste, que la majorité du groupe (dont le coach) rejoindra vers 19h20-25. Quelques petits exercices de PPG dans lesquels je me dis être parmi les bons ... mais au fait les meilleurs font leur échauffement à part et nous rejoignent pour la séance !

Le fameux (pour certains habitués) "Unlucky 13" : 1000m suivi de 300m. Le tout 5x. Et un mille rapide mais bien posé suivi d'un 300m où la consigne est "if you're in shape,  smash the 300 as if you're finishing a race".

Connaissant un des coureurs beaucoup trop rapide pour moi et deux noirs africains qui semblent du même niveau voire mieux (ie. sub 14'30/5000m), je vais laisser partir les premiers et prendre mon rythme à moi. Et finalement (prévisible) je me laisse entraîner un peu (et c'est le but d'être un groupe) pour débuter par un 3'05 qui sera bien difficile à tenir. On est 7-8 à tourner sur les 1000m, 4 clairement devant et un petit groupe avec moi. Les autres font 600m et attendent ensuite. Une minute de pause environ avant le 300m, suivi de 200m en jogging avant de recommencer.

Autant dire qu'après cinq les jambes sont bien fatiguées, mais je suis content d'avoir pas trop craqué (3'05, 3'07, 3'10, 3'13, 3'14). Typiquement une séance qui fait du bien une fois finie, mais que je ne ferai jamais tout seul (6500m sur piste tout de même). Vivement mardi prochain et le retour de la forme pour la saison de tri !



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Porrentruy 2013

10ème édition du camp de Porrentruy déjà ! 9ème participation pour ma part (ayant manqué juste une année où l'on est parti en Toscane avec le club de Zug). Je me réjouissais toujours autant (voire plus si c'est possible), étant donnée mon faible kilométrage vélo durant cette année à Londres. La météo s'annoncent mauvaise, je prends donc tous mes habits chauds de vélo (et ski de fond) dans la valise et on voyage par Bienne Delémont pour éviter le brouillard épais des Franches-Montagnes.

Arrivés sur place le jeudi soir, prêts à avaler notre première assiette de penne all'arrabiata, Joël donne le ton : "Bon, on va courir ?". Et c'est parti pour un premier footing dans la nuit tombante à travers les ruelles de Porrentruy et en évitant les flaques du chemin en gravier le long de la forêt. Plus tard, on aura droit à nos pâtes, puis après l'arrivée de tous les participants (ou presque, Ludovic ayant dormi sur le canapé vu son arrivée tardive), à une bonne nuit de sommeil.

Vendredi

Camp d'entraînement oblige, le réveil sonne à 6h45 et, à 7h, premier footing matinal avec Matthieu et Caleb. A nouveau un tour vers la gare de Porrentruy, avant de grimper dans les petits sentiers en forêt sur le retour et de rejoindre La Ferme du Bonheur pour un bon déjeuner avec le reste du groupe. Le temps est mitigé mais sec, on prépare donc nos vélos pour la sortie "prologue" habituelle vers Buix, puis Lugnez et Vendlincourt avant de partir pour la dernière boucle vers Charmoille et le fameux sprint de Porrentruy. Une bonne partie monte ensuite à Bure pour boucler le tour par Grandfontaine et un deuxième sprint de Porrentruy dans le vent. Quelques cassures sur la fin, on sent que cette année le Rushteam aborde le camp avec moins de kilomètres que les précédantes éditions. Petit enchaînement course où Caleb me semble bien à l'aise.

A la piscine l'après-midi (après une sieste méritée), les séries vont bon train et un bon groupe nage l'entraînement complet (5km pour ma part). Les bras sont encore tout frais et on se permet donc de tirer rapidement. Souper conventionnel à la pizzeria d'Alle, au lit de bonne heure ensuite.

Samedi

Footing matinal sous une pluie fine mais persistante avec Caleb le samedi matin. On restera donc sur les routes goudronnées de Porrentruy, autour du château. Une bonne petite douche et déjeuner sous des regards inquiets et des iPhone checkant les prévisions toutes les 5 minutes (prévisions qui changent toutes les 5 minutes par ailleurs !).

Les discussions sont à savoir si on roule ou pas étant donné le temps (pluie et environ 4-5°C). Deux petits groupes se forment finalement : devant Matthieu, Guillaume, Caleb, PA, Ludovic, Matteo et moi et derrière Gianna, Emilien, Léa, Séverine et Dominique. On roule en direction de Boncourt, et les attaques de panneaux sont vives (bien que cette année difficile de contester la suprémacie de Guillaume, beaucoup plus entraîné et explosif que nous). Après un petit détour dans Delle, on redépasse le deuxième groupe dans la montée sur Florimont. Depuis là, le rythme est rapide mais régulier, la pluie n'incitant pas à s'arrêter ni à attendre. Passage dans les villages d'Alsace bordant la Suisse très rapide, et tout le monde est étonné d'arrivé si vite vers la douane qui nous ramène à Miécourt. Matthieu et Caleb ayant froid convainquent le groupe de rentrer sur Porrentruy, avec PA on ajoute une montée de Bure avant de revenir par l'Hôpital de Porrentruy sur la ferme.

Pas de course à pied cette fois-ci, le timing étant plus serré avec la gym réservée pour le début d'après-midi. Quelques exercices de gainage et musculation des bras qui se feront un peu sentir au début de l'échauffement natation ensuite, un peu d'école de course et finalement des matchs de basket remplissent rapidement la grosse heure à disposition. La natation est similaire au vendredi en contenu, en substance une grosse différence : la présence du public dans la piscine qui nous laisse deux lignes très remplies et donc des dépassements fréquents. On s'en est bien sorti toutefois.

Samedi soir, souper à la Brasserie des Deux Clés au centre de Porrentruy, qui m'a un peu déçu pour être honnête, mais rien de bien grave. Une fois de plus couchés relativement tôt, après quelques parties de Jungle Speed toutefois.

Dimanche

Le dimanche matin, le réveil à 6h45 est plus difficile, et étant donné qu'environ deux centimètres de neige recouvrent les prés alentours, on se recouche pour une heure de sommeil supplémentaire (ou devrais-je dire pour rattraper le passage à l'heure d'été). Finalement la neige a l'air de fondre et on se décide de partir pour une boucle plate, celle du jour précédant en sens inverse. Un petit groupe se détache rapidement et on fera le tour à cinq, avec Caleb, Matthieu, Guillaume et Ludovic. Rythme rapide forçant Caleb à faire un peu l'élastique parfois et nous menant à Delle plus rapidement que jamais. On décide donc de faire le petit détour par Bure et Porrentruy, où la neige bordant la route rafraîchit bien toutefois. Départ à pied ensuite pour un enchaînement où Caleb fait le forcing ; seuls Guillaume et moi-même arrivont à suivre sur l'aller. Sur le retour une nouvelle accélération lui permet d'arriver en tête sous les douches, et les pâtes n'en sont que plus méritées.

L'après-midi, petite sieste, observation des vidéos de GoPro à Benoît et départ pour la piscine où de nouveaux films d'une qualité impressionantes sont réalisés. L'entraînement est plus court, les 12x25m sprints réalisés à 8 de fronts permettent de bien se tirer la bourre. Un joli match de water-polo, malgré le nombre élevé de joueurs, permet de conclure la section natation du camp.

Le soir, nous sommes servis comme des rois par l'équipe de la Ferme du Bonheur, qui pour célébrer les 10 ans du camp a prévu une soirée espagnole avec plus de tapas que nécessaire, de la sangria, une délicieuse paëlla et en dessert une crème catalane. De quoi faire saliver ceux qui ne sont pas venus, ou partis plus tôt... Le Rushteam s'est assagi par rapport à quelques années plus tôt, tous les athlètes sont couchés avant 23h, il paraît qu'on roule demain.

Lundi

Dernier jour de camp, je retourne pour un footing matinal permettant de constater la fatigue musculaire dans les jambes, qui ne répondent plus si bien que ça. Peux importe, avec Matteo on part en direction de Coeuve, sur la crête de la colline, dans un petit vent frais, avant de couper à travers la forêt pour revenir sur la ferme. Le groupe se décide finalement pour la première boucle qui était prévue le samedi : partir par la montée de Bure pour rejoindre ensuite Réclère et passer la douane en direction de Vaufrey. Le long du Doubs comme à l'habitude (en tirant fort dans le vent), puis une montée sur Montancy aux dernières forces restantes. On ne traîne pas au sommet enneigé, regrette le panneau blanc de Porrentruy, et mange notre ultime plat de pâte mixé avec quelques restes de paëlla et de chocolat. Une fois le tout rangé et nettoyé, les affaires pactées dans la voiture, retour à la maison fatigué mais content d'avoir profité un max étant données les conditions non-idéales de météo.

Stats

Quelques statistiques s'imposent :

  • 19h15 de sport sur 4 jours
  • 12.2km de natation en 4h25
  • 280km de vélo en 10h15 (moyenne impressionante)
  • 39.5km de course en 3h20
  • 1h15 de gym
  • des watts, tapas, plaques de choc, plats de pâtes et gourdes de sirop à n'en plus finir, et beaucoup de plaisir comme de coutume...

Merci à tous pour les entraînements communs, la bonne ambiance, l'aide diverse en cuisine, et tout spécialement à Joël et Céline pour l'organisation ainsi que Gaby et Stéphanie pour l'accueil !



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Six Gap Century

Jeudi suite à une proposition d'un ami (Caleb) du club de triathlon de Georgia Tech je me suis inscrit au Six Gap Century, un tour à vélo de 104 miles dans les montagnes du nord de la Géorgie. Pour être honnête j'ai hésité un moment avant de m'inscrire mais je crois que la petite conversation sur facebook résume bien la situation:

Caleb: - quelqu'un tenté par faire le Six Gap Century dimanche
moi: - en Suisse j'aurais dit non, mais j'aimerais bien voir à quoi ressemble vos montagnes une fois
un autre du club: - par rapport aux Alpes, c'est rien
Caleb: - mais ça reste 11k (pieds) de déniv

Vous l'aurez compris, je me suis lancé dans une folie un défi de 170km avec plus de 3000m de montée. Ce matin, le rendez-vous était fixé de bonne heure avec Caleb pour rejoindre le départ en voiture. Une fois sur place, on prend notre dossard et notre puce (il n'y a pas de classement général je crois, mais deux montées sont chronométrées). En pompant la roue arrière de mon vélo, l'embout de la valve reste dans la pompe. La chambre à air ne perdant toutefois pas d'air, on décide de rouler comme ça après avoir vérifier que j'aie effectivement une chambre de rechange et une cartouche dans la saccoche. Le départ étant à 7h30, le soleil n'est pas encore levé et il fait presque froid. Cinq minutes avant nous sommes quasiment les derniers à rejoindre la ligne de départ et il doit y avoir malgré tout un bon millier de vélos devant nous. Le départ est donné à l'heure, mais il nous faut bien 4 minutes pour passer effectivement la ligne. Les trentes premiers kilomètres se font donc sur un bon rythme à dépasser en continu du monde... et pourtant la route est toujours pleine de cyclistes. Les premières montées s'enchaînent et passent comme des lettres à la poste. Seul quelques pauses aux ravitaillements nous ralentissent la moindre et la mi-parcours arrive plus vite que prévu (50 miles en 3h pauses comprises). Pour l'instant ça n'a fait que monter et descendre mais les pourcentages sont juste comme je les aime: un peu comme le Mollendruz à vrai dire, on peut bien tirer même si ça peut être long. Sur le début du retour arrive la première montée chronométrée. Un spectateur nous dit qu'elle fait 6 miles. Après une petite discussion avec mon copain, je décide de la faire rapide et d'attendre en haut. Je pars très fort mais ça avance bien (malgré qu'elle soit un peu plus raide que les autres) et rapidement il y a déjà une partie en descente. La deuxième partie est par contre plus longue et les cuisses commencent à tirer. Après un moment arrive enfin un ravitaillement, mais il reste en fait encore un petit bout pour être au sommet (celui-là est juste là pour ceux qui sont trop fatigués). Après une bonne pause, nous repartons pour la suite de noter tour. Cette descente est très raide (70km/h en freinant  quand la route tourne ou n'est pas très bonne et ne pédalant jamais) et dans la petite remontée au fond je sens que mes jambes ont bien forcé. Allez, il ne reste plus que 60km (gups) ! On rejoint ensuite la séparation entre le parcours de 104 miles et celui 58 miles et c'est au tour de la deuxième montée chronométrée. Au fond il y a un panneau pour le prochain ravitaillement dans 3.1 miles donc ça doit être plus ou moins la longueur de la montée. Encore une fois la montée est assez raide et mon état de fatigue ne me permet pas vraiment de prendre le même rythme que sur la première. Je laisse pour une fois des cyclistes me dépasser (ce que je n'avais fait qu'au fond des descentes précédemment pour attendre mon copain, car comme il n'a que 8 mois d'expérience à vélo dans les plaines du Texas, il ne descend pas encore comme un fou un vrai cycliste). Mon copain n'est pas très loin cette fois et sous son impulsion on ne fais plus que de petites pauses aux ravitaillements pour rejoindre l'arrivée. La dernière montée (qui n'en est pas une véritable en fait) est particulièrement difficile pour moi, mais après la longue descente je me sens quand même obligé de tirer notre groupe (avec l'aide d'un autre par la suite, qui va même me lâcher sur la toute fin). Au total, ça nous donne 167km avec 3900m de dénivélation positive (et négative) pour 6h08 de selle et 40' de pause. Le tout avec beaucoup d'autre cyclistes, un temps un peu moyen mais tout à fait potable et une belle organisation (ravitos tous les 20km avec des bénévoles très gentils et pâtes à l'arrivée). Reste maintenant à bien récupérer, car je crois que les cuisses ont en besoin...

Profil Six Gap Century
Profil du tour
1 comment
super.
bientôt prêt pour Embrun ?

par PA the 01-10-2012 at 10:51


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Camp Porrentruy

Sur le weekend pascal, nous avons participé au traditionnel camp du Rushteam à Porrentruy.

Rien qu'une question météo...

Au vu du beau temps de ces dernières semaine, une idée était de monter à vélo, mais la pluie en a voulu autrement. On part donc en voiture le jeudi en début de soirée, après un petit pas de course sur la piste vita. Le temps qui se lève sur Lausanne nous amène des débuts de regrets qui s'envoleront bien vite avec le brouillard épais des crêtes du Jura. Les jours suivants, le temps est également incertain et c'est en long qu'on part à vélo le matin. Le vendredi nous partons avec Jean-Claude et Matteo pour un footing vu que personne n'est motivé pour aller rouler. Après 25 minutes nous repassons devant la ferme pour constater au vu de l'agitation que le groupe s'est décidé : 70km vallonés mais pas trop quand même, avec juste quelques accélérations pour les panneaux ou pour rattraper le peloton après la crevaison à Jean-Claude. Le soir on enchaîne par 5,5km de natation, dont une série plaquette qui a scié mes bras.

Samedi, la pluie menace à nouveau au départ mais encore une fois on évite les gouttes à vélo. Le parcours comprend de belles montées. Avec Jean-Claude, nous tirons bien sur la première, mais pas trop sur les deux suivantes... pour se permettre des relais bien appuyés le long du Doubs et sur le retour (enfin si on peut appeler le fait d'être les deux de front pendant le 95% du temps des relais). L'après-midi, il y a encore 5km de natation qui nous attendent et je dois avouer que le soir je suis déjà bien fatigué.

Pour le dimanche de Pâques, c'est la neige qui nous accompagne au déjeuner. On décide donc de remplacer le vélo par une sortie càp plus longue. Nous allons jusqu'à Alle en faisant un peu les petits chiens avec Jean-Claude, Matteo et Guillaume. L'après-midi, nous allons en salle pour faire un peu d'abdos et de gainage, puis un peu de basket. Après quoi, nous descendons deux étages pour les trois derniers kilomètres natation de ce weekend prolongé.

Le lundi, les intervalles sont remplacés par la sortie vélo du dimanche. Mais après la montée, il commence à neiger. Le gros du peloton choisi de rentrer au plus court par Delle. N'ayant pas envie de sortir et de se faire mouiller juste pour 30km, P-A, Guillaume et nous deux continuons sur le tour prévu pour finir avec 65km et un enchaînement càp de 4km environ.

Au final, même si la météo n'a pas été exceptionnelle, nous avons pu bien nous entraîner et bien s'amuser avec un joli groupe du Rushteam. Merci au organisateurs.

Maintenant, on se prépare pour le premier triathlon de la saison, dimanche déjà à Wallisellen !

Daniel



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Deux semaines aux Grandes Canaries

Avec Daniel, nous avons décidé de profiter aux maximum de nos deux semaines de pause entre la fin des examens et le début du semestre pour donner un coup de boost à notre préparation de la saison de triathlon en rejoignant l’équipe nationale pour deux semaines de camp à Playa del Inglés, Gran Canaria. On quitte donc le froid qui arrive progressivement en Suisse (-9°C à notre départ mais il paraît que c’est descendu jusqu’à -19°C !) pour se retrouver au bord de la mer avec des températures flirtant avec les 20 degrés (voire même 25 au moment de partir).

Vélo

Les premiers jours, Iwan (coach national) nous retient en peu sur le vélo, il ne faut pas se griller tout de suite et les pros ont déjà un bon mois de vélo intensif derrière eux alors qu’on arrive joyeusement avec nos (petits en comparaison mais déjà bien pour nous) 250km de janvier. Après un premier jour en jambières, on les rangera tout de suite dans la valise pour le retour mais les manches et le coupe-vent sont quand même de rigueur lorsqu’on monte un peu. L’île est assez montagneuse, quelques très beaux paysages volcaniques (quasi-désertiques suivant où). A vélo, on à le choix entre un bord de mer direction sud vers Mogán sur les bords de falaises/criques ressemblant un peu à Tossa – San-Féliu en plus large (et avec plus de circulation). Sur le côté est, un beau faux-plat en ligne droite direction l’aéroport. Un champ à éoliennes plantées le long de la route, avec un vent du nord tous les jours : ça vaut un 72km/h dans le retour et 18km/h si on le prend au départ (et malgré les apparences ce n’est pas vraiment la pente qui est le facteur déterminant !). Au nord, on part directement en altitude : on atteint 600m après 25km de route. Nous sommes montés jusque vers 1700m au maximum. Les routes sont en général en très bon état et les descentes donnent bien du plaisir !

Photo de groupe dans la descente finale du grand tour le dernier vendredi (Roonie, Ives (team BMC), Daniel, Sven, Iwan, Marc-Ivan, Adrian, Ruedi, Jean-Claude, Marc, Mike et Julien (team BMC)).

Un petite boucle de 30km contenant environ 250m de déniv permet de faire un échauffement avant les séries dures à pied (on y reviendra). Petit à petit on rejoint le groupe de distance olympique (celui à Sven et Ruedi qui préparent les JO) on est parmi les plus faibles. Pas de problèmes pour suivre le rythme pour autant sur les parties « standards » (càd sauf sur les montées où ils décident de s’attaquer mutuellement dans ce que Mike appellera une crise d’égo et pour Daniel le lundi où il coupera pour rentrer ne se sentant pas au mieux). Ça varie entre 80km peinard, un petit clm et le dernier jour une boucle de 150km à presque 3’000m positifs où la deuxième bosse nous a bien fait mal à tous les deux (montée depuis le bord de mer jusqu’à 1600m d’altitude sans aucun bout de pause, sur « au pif » une vingtaine de kilomètres – de quoi se rappeler des souvenirs de Tour des Alpes…).

Natation

Quoi de mieux pour effacer les marques de bronzage cycliste que de nager tous les jours en piscine extérieure ? La température est parfois limite le matin, mais on ne va pas se plaindre (bien que certains enfilent rapidement leur néo pour la première moitié de l’entraînement quand le soleil ne pointe pas encore dans le bassin…). La natation est certainement la discipline où notre niveau est le plus proche de celui des pros, on est capable de tenir toutes les séries et temps de départ sans trop de problèmes. L’objectif est souvent de tourner avec un rythme relativement élevé mais de faibles pauses entre les distances (avec des départs entre 1’20’’ et 1’35’’ au 100m par exemple). Je tourne un 1500m en fin d’entraînement la deuxième semaine en 19’18’’, ce qui me satisfait pleinement.

Natation à la piscine extérieure de 25m (salée). Daniel et Jean-Claude en ligne 2.

Presque pas d’exercices techniques et de correction de style, c’est vraiment un camp de fédé où les athlètes viennent profiter de la motivation du groupe pour faire des entraînements de volume (motto : mehr ist mehr) plutôt que des corrections techniques (bien qu’on aurait pu se faire filmer si on le demandait expressément). Entre 4 et 5km par jours de natations donc le matin (sauf le dimanche, jour de repos). Les bras deviennent logiquement courbaturés après quelques temps mais aucun réel problème à signaler lors des séances natations. La plus longue qu’on ait faite (et certainement l’entraînement le plus rapide que j’ai jamais fait aussi) consiste en 60x100m sur le principe suivant : 5x départ 1’35’’, 5x 1’30’’, 5x 1’25’’, 5x 1’20’’ puis 4x 1’35’’, 4x 1’30’’ etc. jusqu’au dernier 1x 1’20’’. Je dois dire que ça fait plutôt peur quand on vous l’annonce, mais finalement c’est extrêmement plaisant de voir que j’arrive à tourner (en gérant) les 100m les plus lents autour des 1’25’’ (ce qui laisse entre 5 et 10s de pause) et que mentalement je les prends pour de la récup par rapport aux départs 1’25’’-1’20’’ qu’il faut tourner vers 1’15’’ !

Course à pied

Peut-être bien la discipline où l’écart avec l’élite est le plus marqué. En dehors des jours avec des grosse séances càp, nous avons fait soit des enchaînements après le vélo, soit des footings d’une heure environ. La majorité juste entre nous deux, car après la natation et le vélo beaucoup s’organisent de leur côté pour courir à leur rythme (il y avait déjà différents groupes à vélo notamment où selon le envies le programme s’adapte assez vite. A nouveau une conséquence d’un camp où chaque athlète arrive avec ses propres habitudes et chacun ne désire pas s’intégrer avec le reste du groupe…). De belles dunes sur le bord de mer nous donnent envie d’aller courir à travers la première fois, mais c’est assez vite épuisant et on n’avance pas beaucoup dans le sable. On courra donc les prochaines fois sur le bitume le long de la plage, d’un canal ou à travers la ville.

Trois grosses séances à pied sont prévues sur les deux semaines : 20x300m sur piste le mercredi, 7x1’000m en nature le samedi et enfin 25x300m le dernier jeudi. A chaque fois on a le droit à une boucle de 30-40km de vélo auparavant tous ensemble pour l’échauffement (même si le dernier jour se sera 58km à 30km/h de moyenne, merci les Iron !), un deuxième échauffement càp, la série et enfin une vingtaine de kilomètres en décrassage à vélo.

La première série de piste sera très dure pour ma part : c’est la première séance sur piste de l’année et j’essaie de suivre le groupe devant lors des deux-trois premiers 300m. Résultats je commence en 53’’ avant de caler progressivement jusqu’à 1’01’’ au 300m. Le vent me fait alors souffrir sur les lignes droites, les jambes peinent et les récups deviennent de plus en plus courtes (les premiers trottinent sur 100m et nous on coupe dans le virage pour les rattraper). Ça ira heureusement mieux à partir du 14-15e, mais je suis ensuite à la limite de la fringale sur le petit décrassage vélo (où l’aller-retour en faux-plat dans la vallée me paraît plus pentu que jamais).

Série de 20x300m sur piste, on s’accroche comme on peut aux meilleurs… (Daniel en liquette noir-orange et moi gris-rouge)

Retour du moral et des bonnes sensations sur les 1’000m que je commence cette fois plus prudemment en 3’20’’ avant de progresser petit à petit avec Marc-Yvan en point de mire pour terminer le 7e en 3’08’’. Tactiquement beaucoup mieux, ça me rappelle la différence entre un 10km à Lausanne en octobre dernier ou à Payerne il y a une année…

Principe similaire pour les 25x300m (qu’on ne sera que 4 à terminer : Ruedi, Adrian, Daniel et moi-même !) : départ en facilité sur du 58’’ environ pour les premiers. Cela permet d’accélérer progressivement l’allure (malgré l’arrivée de la fatigue) et de terminer autour de 52-53’’, encore relativement loin des premiers qui passent régulièrement en 48-49’’.

 

Voilà en ce qui concerne un résumé de nos activités ces deux dernières semaines, vous pouvez trouver des photos sur le site de SwissTriathlon (les photos de cet article sont des coachs Iwan, Marco et/ou Pierre).



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Test VO2 à Macolin

Ce lundi (et jeudi passé pour Jean-Claude), nous sommes retournés à Macolin pour la dernière mesure concernant l’étude de l’évolution de la VO2 max. Le test sur tapis s’est bien déroulé et malgré le sentiment de ne pas avoir tenu très longtemps je fais le meilleur temps de ces trois dernières années (le but est de tenir le plus longtemps possible sur un tapis en pente qui accélère chaque 30 secondes). Bon, ceci ne dit pas non plus tout. Le plus important (car courir on le fait très bien chez nous) sont les mesures annexes. Rien de spécial concernant la taille et le poids qui sont à peu près stabilisé depuis une année, mais quelques commentaires intéressants sur la VO2.

Pendant la course, nous portons un masque qui mesure l’oxygène qui rentre et le CO2 qui sort. Les deux courbes augmentent ensemble au début, avant d’atteindre un plateau qui constitue justement le seuil de la VO2 (ou VO2 max). Cette valeur est généralement plus haute en période de compétition que hors saison, raison pour laquelle nous faisions ce test une fois tous les six mois environ. Lundi encore, nous avons remarqué que ma valeur de VO2 max a très nettement baissé depuis mai. Elle est par contre restée au niveau de novembre l’année passée voire légèrement supérieure. Les hypothèses de Thomas Steiner (coordinateur de l’étude) sont les suivantes : nous ne faisons pas assez d’intensités hors saison ! Enfin, quelques précisions s’imposent. Pour lui, l’intensité utile pour améliorer la VO2 est formée de sprints de 15 secondes à faire sur quatre blocs d’une dizaine de répétitions chacun. Et s’il est vrai que nous n’avons quasiment jamais fait autant d’heures d’entraînements en automne que cette année, nous faisons rarement des séries de moins d’une minute rapide. Il nous faudrait donc faire (toujours selon lui) plus souvent du court pour garder un niveau de VO2 élevé pendant l’hiver et avoir moins de peine à reprendre au printemps.

A réfléchir donc ; et peut-être qu’on intégrera quelques exercices du genre dans nos entraînements. Mais pas question non plus de tout révolutionner pour avoir un chiffre plus haut sous la case VO2, car au final ça restera toujours la forme en compétition qui compte et pas les résultats à des tests !



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Courir quand le monde dort…

Nouvelle résolution depuis le début de l’année – académique sous-entendu, soit fin septembre, donc équivalent à depuis la reprise ! – et toujours en vigueur depuis lors, on a décidé avec Daniel d’ajouter un entraînement course en plus : footing le week-end, pour faire le fond en dehors des séries habituelles des mardis et jeudis. Un « samedi type » se constitue donc de : réveil autour des 7h30 le matin, soit à peine trois-quarts d’heure plus tard qu’en semaine, mais régulièrement sans trop de difficultés… On ouvre la fenêtre (et les yeux clin d'oeil) pour voir le soleil gentiment se lever. Ensuite c’est direct dans les habits de course avant de descendre à la cuisine pour avaler une banane et un verre de jus de fruits.

Après avoir pris ces quelques forces, c’est parti pour environ une heure de footing. Autour de la maison le quartier est bien calme, peu de monde doit être debout : on court tranquillement, les premières fois au bord du lac, puis dans la forêt le long de la Venoge pour se protéger de la bise des matins d’hiver … ou encore sur Echandens, Denges, voir Lonay. C’est alors qu’on se rend compte de la distance qu’on peut parcourir en une heure de footing, nous qui étions habitués à 20-30 d’échauffement avant de revenir sur nos pas pour attaquer les séries !!

On (re-)découvre donc la région, discute un peu de notre semaine d’EPFL (et aide parfois l’autre à résoudre un problème…) avant de revenir peu avant 9h à la maison. Avantage : le jour a à peine débuté (« le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » qu’ils disaient, non ?).

Tartines et chocolat(s) chaud(s) à peine rentrés (il paraît en plus que c’est un des meilleurs moyens pour refaire le plein d’énergie après une séance. Et de toute façon je ne vois pas pourquoi on se priverait de ce qui nous fait plaisir, hein ?). On prend le temps de lire le journal qui est arrivé entre temps et part alors pour l’entraînement de natation – qui était déjà au programme du samedi l’année passée et se retrouve désormais comme simple « enchaînement ». Quelques 4km et 1h20 plus tard environ, retour définitif à la casa peu avant le dîner… et il reste l’après-midi pour bosser !



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Tour des Alpes

Un petit mot pour vous signaler qu’on est allé faire le « Tour des Alpes » sur le week-end prolongé (du vendredi au lundi) du Jeûne Fédéral.

Vendredi

Départ en voiture pour Evian où le tour commence à plat en direction de Thonon, avant de monter en direction du col de la Jambaz sur une pente très régulière. Daniel et moi prenons les devants à un rythme rapide, mais régulier. Après une belle redescente on attaque le deuxième morceau de la journée : le col de la Colombière qui monte assez fort au départ, avant de se calmer vers « Le Reposoir » et les 8 derniers kilomètres sont de plus en plus raides, pour finir autour des 10% de pente. Les cuisses sont bien lourdes au sommet, il faut dire qu’on avait plus roulé depuis deux semaines… L’ail des ours (des tagliatelles de midi) se fait sentir dans le ventre sur une ultime montée au col des Aravis par la Clusaz où je laisse Daniel filer avec Philip et Gilbert avant de redescendre en direction d’Albertville puis de rejoindre notre motel (!) vers La Bâthie.

Samedi

Le soleil de vendredi nous a quittés. Départ sur le col de la Madeleine avec quelques gouttes de pluie de temps en temps. 24km de montée nous attendent, passé 7% de pente moyenne en 3 étapes avec quelques bouts plus faciles entre-deux. Chaque kilomètre est balisé, avec altitude et pente moyenne du prochain kil indiquées : ça aide, mais il faudra quand même compter deux bonnes heures de montée. On monte en petit groupe avec Phil, Gilbert, Daniel et moi jusqu’à 3-4km du sommet où Gilbert part seul (pensant avoir droit à la voiture après…), Daniel et Philip suivent à deux tandis que j’essaie de me réserver un peu pour la suite de la journée.

Changement d’habits au sommet. Longue descente sur route mouillée pour replonger dans la vallée de la Maurienne où la pluie arrive juste au moment d’attaquer le col du Glandon avec les éclairs ! Je prends mon rythme tout seul sur la première partie. Daniel et Gilbert me rejoignent sur les replats du milieu de montée. Le plus dur nous attend : les 3 derniers kilomètres côtent à 10-11% ! Très, très dur pour une journée comptabilisant 44km de montée de col.

Deuxième changement d’habits au sommet et la pluie que nous avions juste distancée arrive avec Pierre-André : on attend quelques temps dans la voiture et entame la descente entrecoupée de deux remontées inattendues et dures pour le moral. Sur les derniers kils avant Bourg d’Oisans, Philip se lâche et les relais sont bien appuyés. Il faudra renoncer à la montée de l’Alpe (plus vraiment le temps ni les forces nécessaires…) et on rejoindra Benoît en voiture !

Dimanche

Départ de Bourg d’Oisans en direction de Grenoble sous la pluie et avec passablement de vent. Deux crevaisons sur le début de parcours. Il fait froid en traversant la ville. On attaque bientôt le col de Porte dans la Chartreuse. Gilbert re-crève à nouveau deux fois et devra prendre un bout la voiture pour réparer tout ça dans le calme. Je monte avec Daniel (qui était d’abord chauffeur) et cale passablement sur la fin avec le froid et tout ces arrêts-repartir…

Le chocolat chaud + omelette + changement au sommet passe vraiment bien. Descente aligné avec Gilbert, Benoît et Daniel ; je reprends définitivement confiance, même sur route mouillée. Le soleil est de retour et la motivation avec … quelques relais bien appuyés nous mènent vers Saint-Genix avant de finir sur Belley plus tranquillement par la piste cyclable (mis à part un petit sprint pour l’entrée du village).

Lundi

Pluie à nouveau peu après le départ : chez moi la motivation peine un peu. Philip tire de long relais le long de la vallée du Rhône avant de filer vers Bellegarde pour un changement express au McDo (ils devaient être contents en voyant les flaques d’eau !). Un groupe restreint (Gilbert, P-A et nous deux) poursuit par de petites routes sur le contour de Genève pour rejoindre Versoix. Le genou me tire un peu et je prendrai le volant pour rentrer sur Ecublens alors que les autres se font rincer un fois de plus…

Souvenirs

Mis à part les habits mouillés (qui sèchent dans la machine) et le genou qui me gène un peu sur la fin, que des bons souvenirs restent d’un Tour des Alpes. Beau parcours cette année (un peu ambitieux peut-être) avec beaucoup de petites routes très jolies (pour ce qu’on a vu du paysage…) et avec très peu de circulation. Pour dire : on s’est fait klaxonné une seule fois, quelques temps après être arrivés dans Genève !

N’oubliez pas de jeter un coup d’œil aux photos sur le site du club.



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Polyglotte

Comme nos lecteurs ne sont pas tous du Rushteam, je vous copie ici un article que j'ai écrit pour le Tricycle (journal interne du club que l'on édite avec Jean-Claude).


Bon, alors voilà, je suis sensé vous raconter toutes mes sorties de cette saison pour le Tricycle. Toutes ? Oui, vous avez bien entendu, toutes. Le problème est que ça risque de transformer le petit journal du club en une véritable encyclopédie. Mais bon, il paraît qu’il y a des gens qui aiment tellement nous lire sur notre blog et qui ont su toutes nos aventures en Suisse et à l’étranger, que me voilà obligé d’en rajouter un volume (c’est ça aussi d’avoir son papa au comité et un membre de la famille à pratiquement tous les entraînements du Rushteam). Alors pour faire plus court, je vais me concentrer sur quelques souvenirs et anecdotes qui me reviennent à l’instant. Et pour ça, on va se baser sur une chanson de Henri Dès si vous le voulez bien ; sortez les mains des poches, montez sur la scène et faites un rond en donnant la main à vos voisins. Allez, allez ! N’ayez pas peur, le titre « Polyglotte » ne me dit rien non plus mais je suis sûr que vous êtes capables de répéter le refrain :

Moi j'sais parler
Toutes les langues, toutes les langues
Moi j'sais parler
Les langues du monde entier
J'en savais rien
Mais maintenant que tu le dis
C'est enfantin
Ça va changer ma vie

Vous vous demandez certainement la raison pour laquelle je dépoussière cette chanson d’enfantine du fin fond de votre mémoire. Et bien cela mérite en effet des explications, mais ce n’est pas si simple que cela. Pour cela, fermez les yeux et laissez faire les souvenirs…

Rappelez-vous tous d’abord la vidéo tournée pour le concours Sanitas. C’était il y a 4 ans et demi à peu près. Vous voyez les petits Rushkids (« petit » était encore plus approprié à l’époque) en deux colonnes oranges sur les pyramides de Vidy ? Tous les parents étaient alors conquis rien qu’avec les images et vous avez peut-être donc oublié l’argument choc qui avait convaincu le jury : Pierre-André et les autres qui expliquent, moitié en Suisse-allemand, moitié en français, les échanges qu’ils mettaient en place grâce aux connaissances faites au triathlon pour parfaire le raclement de gorge les connaissances linguistiques de nos athlètes.

Ce à quoi il faut ajouter que des fans nyonnais (et ils s’y connaissent en musique avec Paléo) ont réussi à populariser Henri Dès lors des tous premiers camps de la Vallée de Joux. Bon, on s’arrêtera là avant que vous n’en ayez mare… car on n’a pas encore vu les couplets !

Sant Feliù de Guixols

Paella – poëlle (espagnol)

Profitant de la pause inter-semestrielle de l’EPFL, nous sommes partis à la fin-février avec Pierre-André et Jean-Claude pour une semaine sur la Costa Brava. Au programme, du vélo, beaucoup de vélo. Et il faut dire que l’on a peu eu l’occasion d’apprendre l’espagnol. Nos connaissances étant bien faibles dans cette langue, nous nous sommes plus ou moins démerdés avec un beau mélange de français-italien-anglais, voire même langue des signes. Une chose apprise toutefois est de se méfier des traductions. Se faire expliquer par la serveuse ce qu’est une « poëlle » et ne pas comprendre jusqu’à recevoir le plat ne nous serait pas arrivé si on avait lu la carte en espagnol.

Desenzano

Vasca – bassin (italien)

Pas de pause cette fois-ci, mais un weekend prolongé auto-accordé. Direction le Tessin le mercredi dans l’après-midi (où un premier entraînement natation nous attend). Puis trajet jusqu’au Lac de Garde avec le Team Triathlon Capriasca. 45km aussi bien en natation qu’à pied (du lundi au dimanche). Je peux vous dire qu’on a entendu parler d’acqua et de piscina.

Follonica

Jetzt geht die Post wirklich ab – c’est le moment de foncer (suisse-allemand)

Pâques. Comme on finit le cours le jeudi soir pour une semaine de congé, un camp sur la semaine après Pâques nous arrange ; et c’est là que la proposition de nos amis zougois tombe à point nommé. A nouveau un voyage en train avant le vrai départ en mini-bus, avec comme destination la Toscane. Même si on a l’occasion de sortir quelques mots en italien (pour commander les glaces), la majorité se fait en allemand (enfin, suisse-allemand devrais-je dire). Une semaine fort sympathique avec une série d’entraînement « de fond » sans aller très vite agrégés de quelques concours où il fallait vraiment se donner, mais dans une ambiance toujours restée fantastique.

Tesserete

Polyglotte – français (Grec ancien à l’origine)

Et comme dernier camp, Tesserete cet été avec les cadres régionaux de triathlon. Organisé par Christophe au Tessin, avec la présence d’une série de Suisses-allemands et de nombreux romands. Les consignes sont données pour la plupart en français mais il s’agit quand même d’une bonne piqûre de rappel… y’a peut-être que l’espagnol qu’on n’a pas révisé, mais on ne l’avait jamais vraiment appris car on final on ne parle que les langues que parlent nos copains.

Incroyable tous les camps et les sorties qu’on a faits cette année (et je vous ai fait cadeau du néerlandais de la coupe d’Europe d’Holten, de l’anglais de certains briefing ou autres…) et pourtant je peux maintenant dire de manière « enfantine » :

J’suis polyglotte
Et j’épate les copains.

Liens

http://musicouleur.free.fr/polyglotte.pdf Partition du livre « Ecoles qui chantent »

http://video.google.com/videoplay?docid=2237094664513597603 La vidéo avec paroles (et traduction en …, en ? Bon bein, il me reste encore des langues à apprendre) pour ceux qui voudraient aussi chanter mais qui ne connaissent pas le rythme (y’a pas de honte hein !?)

http://www.rushteam.ch/presse Le Tricycle (voir la 10e édition) sur le site du Rushteam



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